Lug, le grand dieu celte de la lumière
Grand dieu celtique, très présent en Gaule, il est le dieu de la synthèse : il couvre les 3 fonctions (sacerdotale, guerrière et productive), le passé, le présent et le futur, il est issu du mariage entre le monde de l'esprit (fils de Cian) et le monde de la matière (fils d'Ethné). Fils de la lumière et des ténèbres...
Il est l'union entre le ciel et la terre, la vie et la mort...
Son arme symbolique est la lance (le javelot), il est musicien et sa harpe magique peut jouer tous les airs, il est polytechnicien et maitrise toutes les techniques, il acquiert la plénitude de son rôle en gagnant une partie du jeu d'échec contre Nuada, il prend alors possession des destinées du royaume et de l'univers.
Lug est le dieu lumineux, celui qui resplendit au coeur de l'été, sa fête est "l'assemblée de Lug", Lugnasad. Grand rassemblement du peuple, où se déroulaient des épreuves sportives. Associé au sud, au lumineux, à la récolte, au coeur de la période lumineuse, la période où la guerre est possible.
Les Gaulois le vénèrent partout (César l'assimile au Mercure romain), à l'époque de la Gaule indépendante. __________________________________________________________________________
Lug est le dieu suprême de la mythologie celtique, nom seulement parce qu’il est au sommet de la hiérarchie mais aussi parce qu’il est panceltique : il fait parti des rares divinités à se retrouver, selon nos connaissances, chez tous les peuples celtes.
Un dieu panceltique
L’importance de Lugus en gaule est notamment attestée par un certain nombre de toponymes dont le plus connu est Lugdunum (forteresse de Lugus), la ville de Lyon.
Son équivalent au Pays de Galles se nomme Llew Llawgyffes (« à la main adroite »), il apparaît dans la littérature dans les récits des « Mabinogion ».
C’est dans les sources irlandaises qu’il en est le plus question, en particulier dans le « Cath Maighe Tuireadh » (la « Bataille de Mag Tured »). De nos jours, Lugh est présent dans la fête du 1er août : Lugnasad (Lûnasa en graphie moderne).
Les Tuatha De Danann
Selon les sources irlandaises, la société divine est structurée de la même manière que la société humaine, et l’organisation des Tuatha De Danann (les Gens de la tribu de Dana) est hiérarchisée en trois classes fonctionnelles :
· la fonction sacerdotale dont le rôle recouvre le Sacré, incarnée par le Dagda le dieu-druide
· la fonction guerrière qui se charge notamment de la souveraineté, représentée par Ogme le dieu guerrier et Nuada le dieu-roi
· la fonction artisanale qui doit produire pour l’ensemble de la communauté, figurée par Goibniu, Credne et Luchta
Ce schéma repend l’idéologie tripartite des indo-européens telle qu’elle a été étudiée par Georges Dumézil. Lug n’appartient à aucune classe en particulier, mais à toutes, il est au-dessus car il peut assumer toutes les fonctions. L’un de ses surnoms est Samildanach, le « polytechnicien » en ce sens qu’il maîtrise tous les arts, toutes les sciences.
Genèse et initiation
Lug est le fils de Cian et Eithne, il est aussi apparenté aux Fomoires par son grand-père maternel Balor, qu’il tue avec son lance-pierre, conformément à une prophétie.
Alors qu’il se présente à la résidence du roi Nuada, à l’occasion d’une fête, le Portier lui refuse l’accès. Lug affirme qu’il peut-être utile et on lui répond qu’on a pas besoin de lui ; c’est ainsi qu’il est successivement charpentier, forgeron, échanson, guerrier, magicien. C’est en qualité de joueur d’échecs qu’il est accepté, et dispute une partie avec le roi qu’il bat. Cette partie est purement symbolique puisqu’il s’agit d’une joute intellectuelle à l’issue de laquelle, Lug prend le pouvoir du monde.
On le retrouve combattant avec son fils Cuchulainn, lors de l’invasion de l’Ulster par la reine Medb.
Le polytechnicien aux multiples fonctions
Jules César dans la Guerre des Gaules le compare à Mercure. Son nom même, en rapport avec la lumière en fait un dieu solaire.
Un de ses nombreux surnoms est « lamfada » ce qui signifie : au long bras ; ce qui confirme l’universalité de ses pouvoirs. Il maîtrise la création, les échanges, la pensée et la beauté, c’est un druide, un guerrier et un artisan qui peut aussi se montrer vindicatif et obscur.
Il possède une lance magique, arme mortelle à chaque coups mais qui sert aussi à l’adoubement royal ; elle est inséparable du Chaudron du Dagda rempli de sang, il faut qu'elle y soit plongée pour éviter qu'elle ne détruise tout autour d'elle ; il se sert aussi d’une fronde redoutable. Pour les art, il a une harpe qui joue de la musique toute seule, mais dont il sait se servir admirablement : elle peut endormir, faire pleurer ou rire. Nota : l’omnipotence de Lug a fait dire à certains que le druidisme était une religion relevant du monothéisme, tous tes autres dieux n’étant que ses avatars. Thèse invérifiable.
Lugdunum (ville de Lyon): on attribue au nom plusieurs sens possibles : - lug : dieu, lumière, corbeau - dunum : ville forte, mont.
LUG ou LUCELLOS : Dieu de Lumière. Grand Dieu celtique, très présent en Gaule, il est le dieu de la synthèse : il couvre les 3 fonctions (sacerdotale, guerrière et productive), le passé, le présent et le futur, il est issu du mariage entre le monde de l'esprit (fils de Cian) et le monde de la matière (fils d'Ethné). Fils de la lumière et des ténèbres...
Il est l'union entre le ciel et la terre, la vie et la mort...
Son arme symbolique est la lance (le javelot), il est musicien et sa harpe magique peut jouer tous les airs, il est polytechnicien et maîtrise toutes les techniques, il acquiert la plénitude de son rôle en gagnant une partie du jeu d'échec contre Nuada, il prend alors possession des destinées du royaume et de l'univers.
Lug est le dieu lumineux, celui qui resplendit au coeur de l'été, sa fête est "l'assemblée de Lug", Lugnasad. Grand rassemblement du peuple, où se déroulaient des épreuves sportives. Associé au sud, au lumineux, à la récolte, au cœur de la période lumineuse, la période où la guerre est possible.
Les Gaulois le vénèrent partout (César l'assimile au Mercure romain), à l'époque de la Gaule indépendante.
On peut donc constater que le dieu céleste des Celtes, Lug, est assez différent des autres dieux célestes indo-européens. Le seul qui lui ressemblât vraiment est Wotan, ce qui s’explique assez logiquement par le fait que Wotan, dont le nom signifie « le furieux », s’est emparé des fonctions célestes du vieux dieu germanique Tius, connu chez les Scandinaves sous le nom de Tyr. Mais que sa place dans le panthéon est fondamentale. Taranis apporte la foudre destructrice et la mort des ennemis mais Lug apporte la lumière du ciel et de l’esprit et combat les ténèbres. Une expression issue d’un roman moderne sur le mythe arthurien, « Pendragon », de Stephen Lawhead, me revient à l’esprit. Le roi Uther Pendragon, le père d’Arthur, s’exclame : « Par Lleu (Lug) et Zeus ». Intuitivement, le romancier avait bien cerné la figure de ce dieu et soulignait aussi son importance. Le « génie » de Patrick, initiateur de l’évangélisation de l’Irlande, fut de mettre sur un même plan mythique Jésus et Lug, afin de faciliter la conversion.
Si Taranis défend avec énergie notre corps, Lug protège notre âme.
Barde KERY
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