DRUIDISME ET WICCA
LA RELIGION CELTIQUE (le Druidisme) ET LA WICCA
Les Celtes étaient polythéistes, ils adoraient de nombreuses divinités qui étaient, à l'origine, des dieux de la végétation, de la guerre et en même temps des divinités tutélaires (protectrices). En vertu de cette triple fonction, les divinités étaient souvent représentées soit avec trois visages ou trois têtes différentes, soit sous l'apparence de trois personnes identiques.
Les dieux locaux étant également innombrables, il est difficile de faire la liste de tous les dieux. Ceux-ci se mélangeaient aux vivants de la terre, chez les Celtes, il y avait des échanges permanents entre les êtres imaginaires et les hommes.
Les dieux que l'on retrouve le plus souvent, sont issus de la nature : forces cosmique (le dieu du tonnerre est omniprésent), fleuves, animaux, montagnes..., des monstres : serpent à tête de bélier, dieu aux bois de cerf, dieux à trois visages, des petits génies..., des déesses collectives : les Mères qui annoncent les fées.
Les divinités des Celtes :
- DANA : la déesse mére la grande déesse mére de toute chose et de la terre elle est la triple déesse (saintes trinité)
- CERNUNNOS : dieu au crâne de cerf ("dieu au bois de cervidé"), c'était un dieu de la fécondité terrienne, du renouveau des forces de la nature, on le représentait assis en tailleur, la tête couverte d'une double ramure de cervidé, comme sur le chaudron cultuel d'argent de Gundestrup trouvé en 1891 au Jutland (Danemark) et conservé au musée de Copenhague. Il est souvent accompagné d'un serpent à tête de bélier et parfois d'un taureau, symbole de la reproduction. il es le fils et en même temps le conjoint de la grande déesse
- TARANIS : c'était la divinité principale, le dieu du tonnerre (taran) et des forces cosmiques (symbolismes : la roue et le foudre), il sera assimilé à Jupiter.
- TEUTATES ("tribu") : il était avec Esus et Taranis l'un des dieux sanguinaires de la Gaule (sacrifice des humains par noyade?). Les Romains l'identifièrent au dieu Mars. Il revêt autant de formes qu'il existe de groupes humains, on en a dénombré environ quatre cents, dont un grand nombre d'avatars féminins. Teutates a pu être simplement un nom de chef ou héros divinisé dans la tribu, ce qui expliquerait qu'on le trouve partout sous des noms et formes différents. Il est le protecteur de la tribu et symbolise le serment donné. A droite (détail du chaudron de Gundestrup), avant de partir au combat, les Celtes offrent un sacrifices humains au dieu Teutates.
- LUGUS ou LUG : le maître des techniques ("le polytechnicien"), son nom est généralement associé au mot "dun" (lieu fortifié, enclos). On le retrouve dans de nombreuses localités celtiques : Lugdunum (la citadelle de Lug : Lyon), Londres, Laon, Loudun... Lug est le dieu suprême du panthéon celte, il transcende toutes les fonctions des autres dieux, il sera assimilé soit à Mercure, soit à Apollon. Dispensateur de richesses, on le trouve souvent accompagné d'un corbeau, il dirige aussi les arts et préside aux combats.
- SUCELLUS : le dieu au maillet "le dieu frappeur". On ne trouve cette divinité qu'en Gaule. C'était le dieu de la fécondité et en même temps des enfers (la mort étant nécessaire à toute renaissance). Il est toujours représenté sous l'aspect d'un homme d'âge mûr, barbu, tenant dans une main un maillet qui évoque le monde des morts et de l'autre un vase nommé "olla", symbole de fertilité, il porte souvent le costume gaulois orné de symboles astraux et est accompagné d'un chien. Sucellus est appelé Silvanus en Narbonnaise. Voir la statue de Sucellus du musée de St-Roman-en-Gal
- BELANOS ou BELEN : ("brillant") dieu de la lumière et guérisseur qui s'apparente à l'Apollon gréco-romain.
- EPONA : (dérivé du mot gaulois "epos" : le cheval et du suffixe "ona" indiquant le caractère divin), c'était la déesse des Equidés (chevaux) ainsi que de ceux qui les montaient ou les soignaient.
Sa caractéristique est de n'avoir jamais été assimilée à une divinité romaine et son culte a perduré pendant la plus grande partie de l'époque gallo-romaine. Les soldats romains l'ont même introduite en Italie. Il s'agissait d'une déesse très populaire, à en juger d'après le nombre important de figurations qu'on en connaît, en particulier des figurines en terre cuite de l'Allier, dont on sait qu'elles étaient particulièrement répandues dans toute la Gaule. Les représentations de la déesse sont diverses : tantôt une jument allaitant son poulain, tantôt une écuyère assise en amazone sur une jument ou parfois couchée, plus exceptionnellement debout près de la jument. Les auteurs latins voyaient dans Épona la protectrice des chevaux, des écuries et des voyageurs. De nos jours, une tendance en fait également une divinité protectrice du foyer, une divinité nourricière dans la mesure où la jument allaite souvent un poulain. Pour d'autres, elle évoque bien plus le voyage de l'âme vers l'au-delà (ce qui explique sa présence dans certaines tombes) et remplit une fonction de protection vis-à-vis des mortels. Epona est, sans aucun doute, une déesse aux multiples fonctions.
- OGMIOS ou OGMA ou OGME : savant en magie, il invente un système de signes écrits (l'ogham) qui peuvent paralyser.
- ESUS ("bon") : dieu des bateliers de Lutèce, il est représenté sous les traits d'un homme barbu, habillé d'un vêtement court, ou d'un bûcheron en train d'abattre un arbre avec une hache (dieu associé à la nature). Il est accompagné d'un taureau et de trois grues, les textes le décrivent comme un dieu sanguinaire.
- ROSMERTA : divinité inférieure associée à Mercure (sa parèdre), lui-même représentant le dieu LUG. Son équivalent masculin était SINERTRIOS, assimilé à Hercule ou à Mars.
- MABON, le dieu Soleil, personnifie l'année nouvelle qui commence à l'équinoxe de printemps.
- DISPATER : le père de la nation gauloise, la divinité de la Mort qui, un jour, fera périr le monde par l'eau et le feu. Il pourrait aussi s'agir de Sucellus.
- LES DIVINITES FEMININES : elles étaient vénérées le long des fleuves et étaient généralement groupées par trois, on les représentait avec une corne d'abondance et portant des fruits. A l'origine on les considérait comme des divinités-mères et comme des déesses de la végétation. MATRONA était la déesse-mère de la rivière Marne.
- DAGDA ou DAGDE ("le dieu bon") : dieu de la Science et des Druides, des Partages et des Traités.
On l'appelait parfois EOCHU OLLATHIR (Eochu père puissant). Sa massue possédait deux extrémités, l'une pouvant tuer, l'autre pouvant ressusciter. Il était aussi le dispensateur de l'abondance, il nourrissait avec son chaudron et disposait d'arbres chargés de fruits.
- BRIGIT : la fille de EOCHU OLLATHIR (ou Dagda) était la triple protectrice des poètes, des médecins et des forgerons. Elle était aussi gardienne du feu purificateur. Elle était connue sous le nom de BRIGANTIA sur le continent et a été assimilée à Minerve. L'un de ses surnoms est BELISAMA "la très brillante". La tradition chrétienne gaélique a perpétué son souvenir par Ste Brigitte et Ste BRIDE, la sage-femme de la Vierge.
- GOIBNIU : le forgeron divin des Irlandais, son équivalent gallois était GOFANNON. Il sera assimilé à Minerve.
Les animaux sacrés :
La culture celte accorde une grande importance aux animaux, vous trouverez ci-dessous une liste d'entre eux avec là symbolique qui leur correspond.
- Le cheval : les Celtes avaient une grande admiration pour le cheval, ils l'associaient à certaines divinités (voir le trésor de Neuvy-en-Sullias) et l'ont fréquemment représenté sur leurs monnaies et leurs parures en métal.
- L'ours : les Celtes honoraient une déesse Artio, maîtresse du gibier, dont l'ours était l'attribut. Son nom dérivait d'un radical commun à toutes les langues celtiques : art (d'où le roi Arthur qui renvoie à la figure de l'ours). L'ours, le cheval et le taureau sont liés à la fonction royale. Selon la tripartition indo-européenne, l'ours et le sanglier forment un couple opposé, l'ours est l'emblème du roi et de la classe guerrière, tandis que le sanglier est celui de la classe sacerdotale (druid).
- Le sanglier : symbole de la force et du courage. Animal plein de sagesse, il symbolisait aussi la Connaissance et on voit parfois des druides être appelés "sangliers". On plaçait dans la tombe des défunts un morceau de viande de sanglier pour leur donner la force nécessaire pour entreprendre leur voyage dans l'au-delà. Voir les sangliers de Neuvy-en-Sullias.
- Le taureau : souvent représenté avec 3 têtes. Le taureau est le symbole de la souveraineté féminine, celle de la reine et s'oppose ainsi au cheval qui représente la fonction royale masculine. Ainsi, l'épopée irlandaise de "la rafle des boeufs de Cualgne" relate la rivalité de la reine Medb et de son époux Ailill, qui se disputent la possession d'un magnifique taureau sacré, le Beau Cornu d'Aé.
- La corneille : en Irlande, elle est le visage de la terrible Morrigane ("la grande reine"), épouse du dieu Dagda, sous son aspect de guerrière impitoyable.
- Le cerf : il est la bête à cornes des fées, le messager entre le monde des dieux et des hommes.
- Le corbeau : l'oiseau de la prophétie et de la guerre.
- Les monstres marins.
Tous ces dieux sont adorés sous la forme d'idoles de bois, aujourd'hui disparues ; mais quelques représentations nous en sont parvenues par l'intermédiaire d'ex-voto de métal, de plaques votives ou de figurations romaines.
Abeille: Sagesse, la communauté, Aigle: Lucidité, intelligence, Bélier: Réussite, équilibre, création,
Biche: Sagesse et douceur, Chat: Discrétion et sensualité, Chien: Loyauté, messager de l'au delà,
Chouette: Connaissance, changement, Cygne: Beauté et pureté
Faucon: Le soleil, la pureté, Grue: La connaissance, Lièvre: Le renouveau, Merle: Spiritualité
Oie: Création, Renard: La ruse et l'éloquence
Les plantes sacrées :
- Le chêne et le gui (Les Druides en faisaient des décoctions contre la stérilité des animaux et il faisait office de contrepoison). Symbole de la religion druidique, le chêne joue un rôle doublement important. Taranis, le dieu du Tonnerre, y fait naître le gui que le druide, armé d'une faucille d'or, coupe. Par ailleurs, la mort et la renaissance annuelle de ses feuilles, est l'image de l'immortalité de l'âme.
- L'if : symbole d'immortalité, les Celtes enduisaient l'extrémité de leur lance d'une substance paralysante contenue dans la graine de l'if.
Les arbres sont un élément majeur de la culture celte, vous trouverez ci-dessous les arbres et leurs caractéristiques.
Amandier: Il représente la fragilité, mais aussi la fertilité.
Aubépine: Il a un rôle de protection et d'établir le lien avec le monde astral.
Bouleau: Il incarne la pureté, le calme et la sérénité.
Frêne: Il est connu pour sa solidité et sa capacité de conduire l'énergie. Il était souvent utilisé pour concevoir les armes et les outils. On dit aussi que l'homme a été créer à partir d'un frêne.
Noisetier ou Coudrier : Il symbolise la sagesse, l'enseignement caché, c'est d'ailleurs le gardien de la source des sciences. On l'utilise souvent pour en faire les baguettes druidiques.
Orme : On lui attribue des vertus médicinales notamment pour les problèmes cutanés. C'est l'arbre de justice, on dit aussi que la femme est née à partir d'un orme.
Peuplier: Le peuplier est l'arbre du peuple, on prenait les décisions importantes en dessous de lui.
Pommier: l symbolise l'amour, la beauté et la vie éternelle. Son fruit la pomme est réputé pour apporter la sagesse.
Sapin: Il symbolise l'espoir, l'élévation spirituelle, il est connu pour empêcher la foudre de tomber et conjurer le mauvais sort.
Saule: Il est associé à la mort et à la renaissance.
Sorbier: Il est connu pour protéger des énergies négatives.
L'au-delà :
Les Celtes croyaient en l'immortalité de l'âme 1 : l'homme, à sa mort, part en direction de l'ouest, comme le soleil couchant, et s'installe sur des îles sacrées, où il attend que vienne l'heure de renaître dans un autre corps. Ils concevaient l'au-delà comme un monde sans mort et sans hiver. Les Irlandais pensaient que les âmes des morts étaient emmenées dans le sid ("paix") par une déesse messagère, la bansid, prenant l'apparence d'un cygne.
1 "La croyance en l'immortalité de l'âme est dans toutes les doctrines celtiques, mais, contrairement à une interprétation erronée, elle ne s'accompagne pas de la croyance à la métempsycose et à la réincarnation. On a le plus souvent confondu la réincarnation et la métamorphose (les dieux changent facilement de forme et ils ont des symboles zoomorphes : ours, corbeau, sanglier, cygne, etc.), la métamorphose et la théorie métaphysique des états multiples de l'être. La mythologie irlandaise ne connaît en fait que deux personnages ayant été sujets à des métamorphoses animales : Tuan mac Cairill («fils de Cairell») et Fintan (Vindoseno-s , «Blanc-Ancien»); ces deux druides primordiaux ont vécu plusieurs millénaires, depuis le Déluge jusqu'à saint Patrick et ses successeurs immédiats, à qui ils devaient transmettre tout le dépôt du savoir traditionnel de l'Irlande". (source : "Encyclopédie Universalis").
Le calendrier celtique, les fêtes :
Le calendrier celtique avait adapté l'année lunaire au cycle solaire avec deux saisons (hiver et été) et quatre fêtes saisonnières principales :
- le 1er février : l'imbole. Il comportait des lustrations : fête au cours de laquelle on procédait à la purification d'une personne ou d'un lieu à l'aide d'eau lustrale, de sacrifices ou de processions, c'est la fête du feu, celle des druides, qui allumaient de grands bûchers.
- le 1er mai : le Beltene. Fête de la transhumance du bétail vers des pâturages estivaux.
- le 1er août : le Lugnasad ("assemblée de Lug"). Fête de remerciement pour les récoltes.
C'est la fête du roi en tant que garant de l'abondance et de la prospérité. Fête des fruits et des récoltes, elle marque le commencement de l'automne et elle est l'occasion de réunions de toutes sortes, juridiques, administratives, ainsi que de jeux, de concours littéraires, de courses de chevaux, de compétitions sportives. Elle a beaucoup marqué le folklore irlandais. Son équivalent gaulois, le concilium Galliarum («assemblée des Gaules»), se tenait à Lyon à la même date et a été tout de suite annexé au culte impérial d'Auguste.
- le 1er novembre : le Samain 2 ("récapitulation" ou "réunion", Samain ou Samhuin signifie en irlandais "affaiblissement" ou "fin de l'été"). Cette fête marquait la fin d'une année et le début de la suivante : la fin de la saison claire et le début de la saison sombre, le soleil était alors remercié pour la moisson qui permettrait d'affronter l'hiver et les troupeaux rentraient à l'étable. C'était la date de nombreux événements mythiques, par exemple le moment où avait lieu le meurtre rituel et symbolique du roi et son remplacement. Le 1er novembre n'appartenait en fait ni à l'année qui commence, ni à celle qui se termine, située ainsi en dehors du temps, elle était le moment des relations entre les hommes et les dieux de l'Autre Monde 3. Ce temps permettait la communication avec l'au-delà : le dieu de la mort rassemblait les âmes de ceux qui étaient morts durant l'année afin de leur révéler leur sort et les esprits pouvaient visiter leurs parents vivants, ces derniers pouvant également s'engager dans le domaine des dieux, des héros et des défunts. Cette première nuit de l'année rassemblait toute la société en une grande fête, on y pratiquai tout un cérémonial pour s'assurer une bonne année à venir : le feu était éteint dans chaque foyer et les druides faisaient de même pour le feu sacré de l'autel. Ils procédaient ensuite à l'allumage du nouveau feu en frottant des branches sèches du chêne sacré. Ce nouveau feu avait la mission d'effrayer les mauvais esprits et d'honorer le dieu du Soleil. Les Gaulois, ce jour-là, se grimaient et portaient des costumes repoussants dans le même but d'écarter ces mauvais esprits. Chaque famille recevait de la braise de ce feu protecteur pour rallumer le foyer qui devait durer toute la nouvelle année. Après ce cérémonial, la nuit se passait en beuveries et banquets somptueux (le festin se composait de deux taureaux blancs liés par les cornes et sacrifiés après la cueillette du gui; la bière, le vin et l'hydromel coulaient à flots).
Les lieux de culte et sanctuaires :
Ils se situaient le plus souvent dans les bois ou les clairières, sur des collines ou près des lacs, des sources, des rivières. Dans les bois sacrés on trouvait de nombreux autels et souvent un seul arbre (chêne ou hêtre) tenait lieu de sanctuaire. Plus tard, les Celtes ont construit des temples, les fana (singulier : fanum) rectangulaires ou ronds. Les sanctuaires prennent des formes différentes selon les lieux : dans le midi de la Gaule, ils peuvent être en pierre et on y expose (ou cloue), à l'entrée, les têtes coupées des ennemis (Entremont, Nages, La Cloche, Roquepertuse); dans le nord et l'ouest de la Gaule, ils sont en bois et en terre et on y laisse pourrir des cadavres humains démembrés ou des animaux sacrifiés (Gournay-sur-Aronde, Ribemont-sur-Ancre, Estrées-Saint-Denis, Mirebeau, St Malo...). Ces pratiques sont loin d'être encore totalement élucidées et les dernières découvertes à Roquepertuse démontrent que les têtes coupées ornaient l'intérieur du sanctuaire et non l'extérieur, les têtes seraient alors celles des ancêtres ou des che fs de guerre et non celles des ennemis exposées à la vue de tous dans un but dissuasif. Ces sanctuaires sont le plus souvent localisés sur des points assez élevés et s'adressent à un ensemble de cités confédérées.
Les druides (de "dru-wid": très savant)
Les druides constituent un corps auquel ils accèdent après de longues études (elles peuvent durer 20 ans), ils sont les prêtres de la religion celtique, ce sont les détenteurs du savoir (notamment celui du temps et du calendrier) et de la mémoire (l' écriture : l'orgham). l'usage de l'écriture est réservé aux druides, mais non à des fins religieuses. L'écriture sert uniquement à dresser des comptes, des registres publics et privés. Selon G. Dumézil, les druides privilégient la transmission orale parce qu'ils "n'ont pas voulu immobiliser dans des signes morts une science qu'ils considéraient comme sans cesse renaissante".
Ce clergé est hiérarchisé : le druide, le devin et le barde. Les druides célèbrent les offices divins, offrent les sacrifices et pratiquent la divination. Ils sont aussi chargés de l'éducation des jeunes à qui ils apprennent les vertus morales et guerrières. Pour les besoins de cet enseignement, ils utilisent de longs poèmes rythmés qui retracent l'histoire de leur peuple et incluent des éléments de droit et, peut-être, d'astrologie, on peut penser qu'ils ont ainsi contribué à forger un sentiment national. Législateurs et juges, ils jouent aussi un rôle d'arbitre entre les tribus qui se soumettent à leur médiation.
Durant les nuits de pleine lune, les druides se rendent dans les bois pour cueillir le gui (plante considérée comme miraculeuse) sur les chênes rouvres. Ces prêtres qui transmettent oralement leur savoir à de rares initiés, constituent une caste, placée sous l'autorité suprême d'un chef élu pour la durée de sa vie. Les druides gaulois se réunissent tous les ans (assises de justice) dans la forêt des Carnutes, près de Chartres (au centre supposé de la Gaule). Les druides sont exemptés de la fonction militaire (mais un guerrier peut être druide) et des chargesfiscales. Ils peuvent se marier.
Les dryades sont des devineresses (la femme a donc une place dans le clergé celte)certaines sont des prêtresse d'Avalon.
Les gutuatu ("gutu" : voix) sont chargés de chanter les prières car eux seuls étaient censés avoir le pouvoir de s'adresser aux dieux.
Les bardes sont des poètes, compositeurs et chanteurs qui puisent leur inspiration dans des thèmes affectifs, ils s'accompagnent de la lyre et glorifient les princes auxquels ils sont attachés.
Les druides, par la religion, cimentent les différentes tribus. Ainsi, sont-ils considérés par les Romains comme la seule force pouvant leur résister. Pour les éliminer, Rome a accusé les druides de pratiquer des sacrifices humains. L'assimilation par Rome est rapide et les derniers vestiges de la religion druidique disparaissent vers le IIème siècle. C'est l'Empereur Claude (41 à 54 ap JC) qui abolit le druidisme. L'évangélisation de l'Irlande (Vème-VIème siècle) porte un coup fatal au druidisme qui meurt progressivement au cours du haut Moyen Age.
Wicca : c'est la renaissance de l'ancienne religion celtico-nordique.union du druidisme et de la magie d'Avalon ses bases spirituelles se situent dans la vénération de la nature, celle du Dieu et de la Déesse, l'acceptation de la réincarnation et de la magie, ainsi que l'observance rituelle des phénomènes astronomiques et agraires.
Sorcière : Personne pratiquant la magie populaire, en particulier tout ce qui touche aux plantes, aux pierres, aux couleurs, aux puits, aux rivières, etc. Terme utilisé par certains wiccans pour décrire leur pratique. Le terme n'a rien à voir avec le satanisme.
Sorcellerie : L'art de la Sorcière - la Magie, notamment celle qui utilise un pouvoir personnel en conjonction avec les énergies des pierres, des plantes, et autres objets naturels.
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DEVENIR WICCAN :
Généralement, on naît dans un milieu wiccan; actuellement beaucoup de ceux qui sont liée a la nation celte retourne vers l'ancienne religion, pour certains ils sont initié dés leur plus jeune age comme lors de l'ancienne époque.
Beaucoup trouvent que la philosophie par laquelle la Wicca voit la nature est la même que celle qu'ils ont déjà. Simplement, ils ne savaient pas qu'il y a tout un système de croyances qui partage les mêmes vues.
Comme l'a dit Silver RavenWolf dans son livre To Ride A Silver Broomstick. "La Charge vient à chacun de nous d'une manière différente. C'est ce moment dans nos vies où nous ressentons la Magie de l'univers s'écouler en nous pour la première fois... et nous savons, au-delà des ombres réelles ou imaginaires, que cet appel vers les Mystères est vraiment là."
Si vous êtes l'un de ceux qui voit des similarités frappantes entre ce en quoi vous croyez et ce que vous pouvez trouver dans ces pages, il existe des moyens généralement reconnus pour accentuer votre conscience et trouver une communion avec d'autres qui ressentent la même chose. Ci-dessous vous trouverez quelques étapes que je recommanderais à ceux qui veulent en apprendre davantage.
- Lisez tout ce que vous pouvez trouver sur les croyances de la Wicca. Ce n'est qu'en apprenant autant que vous pouvez que vous pourrez décider si cette voie est celle qui vous convient.
- En lisant, en découvrant, vous allez commencer à former des associations et à trouver peut-être des correspondances avec votre ressenti intérieur. Notez ces ressentis dans un journal.
- Ecrivez les raisons pour lesquelles vous pensez que la Wicca est votre voie. Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être wiccan? Qu'espérez-vous apprendre et atteindre? Que craignez-vous si vous décidez de suivre cette voie? Comment vous situez-vous par rapport au divin? Soyez absolument honnête avec vous-même, c'est un journal privé et personne d'autre ne le lira jamais. Il vous aidera à mettre en forme votre rituel de dédication et évoluera pour devenir votre Livre des Ombres.
- Plus important encore, écoutez votre voix intérieure. Elle est généralement bonne conseillère et ne vous fera pas défaut. Si quelque chose que vous lisez ou que l'on vous dit ne vous convient pas, il y a de fortes chances pour que cette voie ne vous convienne pas. Si tout vous convient et que vous êtes certain que la Wicca est la voie que vous souhaitez suivre après avoir étudié tout ça, c'est le moment d'accomplir un rituel de dédication.
- Vous pouvez vous inspirer de rituels existants (les livres et Internet vous offriront sans doute un large choix) mais ce rituel doit être personnel. Il doit avoir du sens pour vous. Il exprime votre décision de vous consacrer à l'étude de la Wicca, et de vivre en harmonie avec ses principes. Même s'il n'est pas définitif, c'est tout de même un engagement.
- Avant de commencer à travailler avec la Magie, vous devez comprendre de quoi il s'agit, d'où elle vient, et l'éthique nécessaire à son utilisation. Il vous faudra aussi comprendre et apprendre la structure basique d'un rituel, fermer le cercle, appeler les gardiens, invoquer la Déesse et le Dieu, diriger l'énergie, s'ancrer, se centrer et rouvrir le cercle.
- La Magie, c'est puiser et diriger les énergies qui sont en vous, dans la nature et dans le divin, et combiner ces énergies par la concentration et l'effort. Cela prend du temps, des efforts et de la persévérance pour arriver au but recherché. Le principe éthique à ne jamais oublier est dans le Rede : “Tant que tu ne blesses personne”.
- La Magie n'est pas ce qu'Hollywood montre. On ne passe pas outre l'ordre naturel des choses pour satisfaire ses désirs. Si c'est ce que vous recherchez, vous êtes au mauvais endroit. Les Sorcières travaillent d'arrache-pied à défaire les stéréotypes qui les poursuivent depuis quelques siècles. La Wicca n'a pas besoin de gens qui clament à qui veut les entendre qu'ils peuvent jeter des sorts sur autrui, qui ne sont pas capables d'affronter la réalité, qui ne veulent pas travailler pour atteindre leur but ou qui cherchent une solution rapide à leurs problèmes. La Magie ne fonctionne pas comme ça...
- Les exercices de méditation, de visualisation et de respiration vous permettront d'augmenter votre concentration et sont une aide précieuse à tout travail magique.
- Si vous souhaitez rejoindre un Coven, sachez que la plupart demandent un an et un jour d'étude avant d'initier les nouveaux membres. Cela vous laisse du temps pour explorer la spiritualité et décider si c'est la voie qui vous convient. Les Covens sont généralement sélectifs et ils ont bien raison, car nombreux sont ceux qui viennent à cette voie pour les mauvaises raisons.
COMMENT COMMENCER :
Lorsque l'on commence à faire des recherches sur la magie, on est vite confronté à diverses traditions, valeurs, principes, bref une multitude d'informations qui peuvent parfois sembler douteuses ou contradictoires, et il est souvent difficile de s'y retrouver et de se décider.
La toute première chose à faire est de prendre le temps de lire et de se renseigner, car on ne peut pas pratiquer quelque chose que l'on ne connaît pas. Il est possible qu'après avoir pas mal exploré une tradition particulière, on se rende compte que cette voie ne nous convient pas du tout ou qu'au contraire, c'est ce qu'on attendait depuis toujours. Il est donc nécessaire de ne pas se précipiter dans la pratique.
Certes il faut s'être bien documenté(e) avant de se lancer, mais à un certain moment, il va falloir agir pour pouvoir progresser. Certaines personnes se lancent trop rapidement alors que d'autres tardent trop à le faire. Le premier rituel peut-être un rituel d'harmonisation, où l'on va demander à la nature de nous aider à mieux travailler avec les cycles de la vie et des saisons. Quoi qu'il en soit, il faut garder à l'esprit que lorsque l'on pratique un rituel, c'est pour un besoin ou une demande précise, et non pas pour le plaisir de pratiquer !
Les diverses traditions insistent sur la croissance personnelle : le premier outil magique étant soi-même, on ne peut éviter de travailler à la connaissance de soi, tant au niveau du corps que de l'esprit. Avant de se lancer dans la pratique magique, il faut savoir identifier ses forces et ses faiblesses, et travailler à se maîtriser et à s'améliorer. Cela peut se faire par la visualisation et la méditation, notamment.
Apprendre quelque chose peut être difficile, et la Wicca ne fait pas exception. Mais nous sommes tous en possession de quatre outils qui peuvent rendre l'apprentissage de la Wicca un peu plus facile.
L'étude
En tant que débutant, vous allez certainement étudier la majeure partie de ce que vous devez apprendre dans des livres ou sur des sites web. Ils peuvent être une bonne source d'information et l'on peut apprendre beaucoup en lisant tout ce qui nous tombe sous la main. Assurez-vous de prendre des notes et de garder un journal de vos lectures. Comparez ce qu'un livre dit avec ce que dit un autre. Vérifiez les notes de bas de page et les sources, particulièrement si vous n'êtes pas sûr de la validité de l'information. Vous pensez sans doute que c'est beaucoup de travail, et c'est le cas. Mais il faut être prêt à fournir ce genre de travail dans une religion qui va potentiellement modifier votre vie.
Même si lire des livres et des sites internet est une bonne chose, ne croyez pas tout ce que vous lisez. Même les auteurs les plus sérieux peuvent se tromper, et il peut parfois arriver qu'un auteur cherche à vous tromper intentionnellement, soit par manque de compréhension de sa part, soit par manque de recherche. De même, si l'auteur dit des choses qui ne vous semblent pas correctes, ne rejetez pas pour autant tout le contenu du livre. Il est sage d'être prudent, toutefois, et de faire davantage de recherches sur le sujet.
Lire de nombreux livres sur la Wicca peut mener à une grande confusion. Souvenez-vous que chaque tradition a des façons différentes de faire les choses, et ce qui est fait d'une façon par un auteur peut être fait autrement par un autre auteur d'une tradition différente. Pensez à la raison pour laquelle l'auteur présente les choses de telle ou telle façon, puis décidez de la présentation qui a le plus de sens pour vous. Toutefois, si un auteur dit quelque chose qui vous semble complètement en désaccord avec tout ce que vous avez pu lire, il est possible que ce qu'il dit soit incorrect. Il faut utiliser son jugement de temps en temps, faire appel à son sens critique, et se rappeler que les affirmations absolues sont rarement vraies. Tous les wiccans ne font pas les choses de la même façon, chacun est différent.
La réflexion
La réflexion et l'étude vont de pair. Il vous faut réfléchir lorsque vous lisez, et continuer à réfléchir lorsque le livre est fermé. Faites preuve de sens critique lorsque vous relisez vos notes. Si quelque chose ne vous convient pas, demandez-vous pourquoi. Ne rejetez pas tout en bloc, car même les erreurs font partie du processus d'apprentissage.
Réfléchissez à ce que vous avez appris, et réfléchissez aussi à ce que vous voudriez savoir. Si vous êtes tombé sur une référence au mythe du Roi Chêne et du Roi Houx, demandez-vous où vous allez pouvoir trouver davantage d'informations. Si un sujet vous laisse froid, prévoyez votre programme d'étude afin d'apprendre le nécessaire sans vraiment plonger dans le sujet.
La prière et la méditation
Lorsque vous êtes bloqué et perplexe sur un sujet, vous pouvez essayer la prière ou la méditation. Après tout, c'est un cheminement spirituel. Demandez de l'aide au Seigneur et à la Dame, il y a de fortes chances pour que vous receviez une réponse si vous êtes sincère. La réponse ne sera sans doute pas une voix venue d'en haut, mais en prêtant attention à la synchronicité, vous pourrez découvrir les indicaions des dieux pour vous montrer la bonne direction.
Rappelez-vous que les messages que vous allez recevoir ne sont valables que pour vous. Par exemple la Dame pourra vous faire savoir qu'une robe de cérémonie violette est acceptable pour vos rituels parce qu'elle sait que vous aimez le violet, mais peut-être qu'elle indiquera à d'autres que le blanc est plus approprié pour eux.
L'expérimentation
Il est très important de mettre en pratique ce que vous avez appris. Prenez ce que vous avez appris et utilisez-le pour écrire et pratiquer un rituel. Si cela ne fonctionne pas, ce n'est pas grave ! Essayez de trouver ce qui n'allait pas et essayez différemment la prochaine fois. Mais le fait que vous expérimentiez ne signifie pas que vous pouvez vous passer des règles. Souvenez-vous de tout ce que vous avez appris, y compris le fait de ne pas invoquer une déité que vous n'avez pas étudié en détail.
Avoir un enseignant ou un maître ?
Lorsque l'on débute, il peut sembler réconfortant d'avoir une personne pour nous guider, mais il faut garder à l'esprit qu'avoir un 'maître' peut comporter certains risques. Cela pourrait vous amener trop vite dans des domaines qui ne vous conviendraient pas ou à l'inverse vous cantonner dans un domaine sans explorer les autres possibilités. Il faut également faire preuve de prudence, car s'il y a bien des gens bienveillants dans le monde de la magie, il y en a aussi dont les intentions ne sont pas très honnêtes. Personnellement, je pense qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un maître, le meilleur des maîtres étant votre propre intuition.
Dans tous les cas, maître ou pas, prenez le temps de développer votre sens critique et avant de songer à prendre un mentor, lisez, échangez, partagez, fréquentez des forums, etc...
Choisir un nom magique
De nombreuses personnes n'ont pas d'attachement pour le nom qu'on leur a donné à la naissance, ou même le détestent. Aussi est-ce particulièrement plaisant de pouvoir choisir un nom avec lequel on se sentira en harmonie, mais ce choix doit être fait en pleine connaissance de sa signification, et de façon à ce qu'il reflète le mieux possible qui nous sommes.
La façon la plus simple de se renommer est de choisir le nom d'une divinité, d'une pierre, d'une plante, d'un animal, etc., avec lequel on s'identifie. Mais il faut également considérer le fait que vous allez révéler par votre nom beaucoup plus que vous ne pensez. Faites donc des recherches sur le nom qui vous attire, car non seulement vous en apprendrez plus lui, mais vous en apprendrez plus sur vous-même.
Il y a des méthodes plus complexes pour choisir un nom magique. On peut apprendre les significations mystiques et magiques des voyelles et des consonnes et les réunir dans un nom qui vibrera sur une fréquence propre à vous mener dans la direction que vous avez choisie. On peut aussi utiliser des supports de divination pour choisir un nom, comme les Tarots, les Runes ou même le pendule. Chaque carte du Tarot a une valeur numérique et vous pouvez l'utiliser pour faire correspondre une lettre de l'alphabet. Les Runes ont chacune une correspondance phonétique, ce qui facilite la tâche. Avec un pendule, vous pouvez ouvrir un livre de mythologie à l'index des noms et observer les réactions du pendule devant certains noms.
Changer de nom magique
Même si vous avez choisi votre nom magique depuis longtemps, il peut arriver un moment dans votre vie où vous pourrez avoir envie d'en changer ou de le modifier. Vous pouvez modifier votre nom magique à des périodes de transition, quand vous avancez dans les niveaux d'initiation, ou simplement si vous sentez que le nom que vous portiez ne vous correspond plus. Les noms sont porteurs de pouvoir, et les énergies d'un nom inapproprié pourraient attirer dans votre vie des éléments qui ne vous seraient pas nécessairement bénéfiques. Il est cependant recommandé de ne pas changer trop souvent son nom pour ne pas disséminer vos énergies. Des cycles de trois, sept ou neuf ans peuvent être appropriés, si vous pratiquez en solitaire, pour réfléchir à l'adaptation de votre nom.
TROUVER LES BONS RENSEIGNEMENT ET LIVRE
Lorsqu'on débute, il est difficile de savoir quels livres valent la dépense. Bien sûr il y a beaucoup d'informations sur internet, mais c'est difficile de s'installer dans son lit ou sur l'herbe avec un ordinateur. Dire quels livres sont bons et quels livres sont mauvais est aussi une tâche compliquée, car il y a de plus en plus de livres sur le marché. Mais il y a une règle que je pense pouvoir donner aux débutants qui sera vraie la plupart du temps : si c'est rose, que ça scintille, ou que ça s'adresse aux 'Sorcières Adolescentes', n'insistez pas ! Remettez-le sur l'étagère et économisez votre argent !
Je sais, je suis sévère, et je juge un livre sur sa couverture, mais il faut parfois le faire ! Si le livre passe l'épreuve de la couverture et du titre, jetez un coup d'oeil au résumé au dos. S'il parle de jeter des sorts d'amour ou semble confondre les sorcières et les wiccans, retour à la case étagère. Même chose s'il parle de l' "Ordre Ancien de Ceci ou de Cela", car la Wicca n'existe que depuis une cinquantaine d'années, pas assez pour qu'un Ordre quelconque puisse être considéré comme 'Ancien'.
Lorsque vous avez regardé la couverture et le résumé, ouvrez le livre et cherchez les renseignements sur l'auteur. Si la biographie de l'auteur mentionne des choses comme "Grande Prêtresse de la Tradition Z, Créateur de la Tradition W, Shaman, Grand Mamamouchi, etc.", il est temps de faire appel à votre discernement. J'ai tendance à penser que plus l'auteur semble avoir besoin d'étaler ses titres, moins il en sait. Il doit bien sûr y avoir des exceptions, mais honnêtement, quel besoin ai-je de connaître tous les rangs que l'auteur a occupés dans tous les covens qu'il a fréquentés depuis 1975 ? De même, si l'auteur n'a pas le genre de biographie qui correspond au thème du livre, continuez à regarder le livre mais soyez méfiants.
Ensuite, dirigez-vous vers la table des matières, tout en regardant quelques petites choses au passage. Y a-t-il un sommaire ? C'est toujours utile quand vous voulez retrouver une information pour votre prochain rituel. Vérifiez aussi la mise en page générale du livre, le nombre et la qualité des illustrations, la taille et le style du texte. Parcourez la table des matières pour savoir précisément quelles informations sont contenues dans l'ouvrage. Si vous avez déjà 10 livres qui parlent de la même chose, alors c'est inutile d'acheter ce livre. Lisez un chapitre ou deux pour voir s'il couvre l'information d'une autre façon ou, si toutes les informations sont nouvelles, pour avoir une idée sur la façon dont ces informations sont abordées.
Lorsque vous lisez, gardez l'oeil ouvert pour repérer les erreurs. Si vous êtes débutant, cela peut être assez difficile, mais restez vigilants. Faites quelques recherches à l'avance sur internet, pour trouver les dates des Sabbats, quelques définitions basiques, le Rede, etc. Si l'auteur affirme que les Egyptiens célébraient Lughnasadh, vous devriez vous rendre compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
Si vous n'êtes toujours pas sûrs du livre, demandez des conseils. Vous pouvez poster sur un forum païen, lire des critiques sur Amazon ou Chapitre, ou utiliser un moteur de recherche en mettant le titre pour voir si certains sites proposent des commentaires sur cet ouvrage.
Malgré toutes ces précautions, il vous arrivera sans doute d'acheter un mauvais livre ou deux. Lisez-le, en gardant à l'esprit que toutes les informations ne sont pas nécessairement correctes. Prenez des notes, et comparez les informations avec d'autres livres. Posez des questions – sur des forums, à des gens que vous connaissez, chaque fois que vous le pouvez. Vérifiez les faits.
Bonne chance dans vos recherches !
SORT OU RITUEL ???
Alors que les jeunes générations commencent à écrire et à partager leur pratique de la Wicca, ils ont tendance à perdre de vue les significations originelles de ces deux mots : sort et rituel. Voici une définition simple de ces deux mots.
Les sorts
Les sorts wiccans modernes sont très semblables aux sorts utilisés il y a des siècles. Ce sont des mots récités, généralement écrits en vers, qui expriment un souhait. Il y a habituellement quelques accessoires, comme des bougies et des encens. Le pouvoir du sort dérive du pouvoir des mots et de l'incantation. Par exemple, un sort d'amour peut nécessiter que la personne allume une bougie rouge et récite quelques mots. Une fois que la personne a fait cela, elle a terminé. Elle n'aura pas besoin de répéter le sort.
Les rituels
Les rituels, eux, ne reposent pas seulement sur le pouvoir de l'incantation, ils s'appuient aussi sur la répétition. Le rituel est défini comme un 'processus fait de façon régulière'. D'après cette définition, un simple sort peut devenir un rituel si la même personne le répète pour obtenir un effet continu. Un processus régulier peut être un rituel de groupe lorsqu'un coven initie une nouvelle sorcière. Le même rituel d'accueil sera pratiqué chaque fois qu'un nouvel initié rejoindra le groupe. Une autre forme de rituel est par exemple, la façon de former le Cercle. Le pratiquant répétera toujours le même rituel pour créer une barrière de protection magique.
Comment les différencier ?
Les nouveaux arrivants dans la communauté wiccane et païenne partagent leurs sorts et leurs rituels sur le net, et il règne une confusion certaine quant à savoir comment faire la différence entre un sort et un rituel. Une manière simple de comprendre cette différence est de se poser une seule question :
Est-ce que ce travail magique sera fait une seule fois pour obtenir quelque chose (=sort) ou est-ce qu'il sera fait de façon répétée dans le même but (=rituel) ?
Petit glossaire des autres mots qui sont souvent confondus :
Amulette : C'est un objet que l'on porte sur soi pour éloigner certaines influences ou prévenir certains dangers. Contrairement au talisman qui fait appel à la magie active, l'amulette est une protection passive, le plus souvent d'origine naturelle.
Charme : C'est l'action qui est supposée résulter d'une incantation magique. Charme est le mot générique que l'on emploie pour désigner divers moyens d'intervention magique : maléfices, phylactères, sorts, sortilèges.
Enchantement : C'est une opération magique, bénéfique ou maléfique selon l'intention de celui qui le pratique.
Envoûtement : Le but est d'atteindre une personne dans ses biens, sa santé ou ses proches. Cette pratique consiste à fixer, sur un support, une partie du principe vital de la personne visée, et ensuite à agir sur ce support pour atteindre la personne elle-même.
Incantation : Hymne psalmodié ou chanté pour opérer un charme ou un sortilège. Le mot désigne aussi les paroles elles-mêmes.
Sortilège : Terme synonyme de sort.
Talisman : Objet de formes et de matières variables, comportant des caractères mystérieux et des signes symboliques qui lui confèrent certains pouvoirs. Il doit ses pouvoirs aux conditions (influence astrale, rituel) qui ont présidé à sa fabrication. Conçu dans un but précis, il n'est efficace que dans cet objectif. Contrairement à l'amulette, le talisman est actif.
On trouve fréquemment, dans les divers livres ou sites internet, les termes 'magie blanche', 'magie noire', 'magie rouge', etc. Ces termes servent généralement à distinguer l'intention du praticien dans son utilisation de rituels mettant à contribution des énergies dites bienveillantes ou malveillantes. Ainsi, on trouve les définitions suivantes.
LES COULEURS :
La MÉDITATION = Aigue-Marine
La GUÉRISON = Bleu
L'HERBORISTERIE = Vert la magie des plantes
La DIVINATION = Jaune
LA D'ATTAQUE OU DE DEFENCE = Orange
L'ALCHIMIE = Rouge
Les ANIMAUX = Maron
La COSMOLOGIE = Violet
Les MATHÉMATIQUES MAGIQUES = Transparence
La MAGIE CÉRÉMONIELLE = Blanc pratique positive et bienveillante.
Les ARTS NOIRS = Noir pratique malveillante et négative.
le rouge/le rose peut etre aussi la couleur de la magie amoureuse tout ce qui concerne les rituels d'amour. La magie rouge peut aussi désigner la magie sexuelle.
Ma pratique de la Wicca est basée sur la tradition éclectique, et l'un des enseignements principaux de cette tradition est la responsabilité personnelle. Nous, et nous seuls, sommes responsables de nos actes ; pas le divin, pas nos parents ou nos amis. C'est nous qui avons le choix de nos actions.
Il me semble que bon nombre de personnes sont prêtes à laisser de côté leur libre arbitre pour se soumettre entièrement à un 'destin' nébuleux. Ils acceptent le fait que tout arrive est parce que les Dieux (n'importe lequel, faites votre choix) l'ont souhaités, ou parce que cela fait partie du projet divin. Je ne crois pas que les événements de nos vies soient causés par un projet divin. Je pense plutôt que nous avons une série de leçons à apprendre dans notre vie, mais que cela dépend de nous de chercher ces leçons, de les apprendre, et de faire bon usage de ce que nous avons appris.
Croire que notre vie est déjà planifiée nous rend paresseux dans nos choix. On peut choisir de faire ou de ne pas faire quelque chose parce que l'on croit que sa vie n'en sera pas modifiée, et pourtant nous savons tous que ce n'est pas le cas : c'est votre choix de rentrer chez vous en voiture alors que vous avez trop bu, et l'accident que vous risquez d'avoir n'est pas une décision divine !
Accepter la responsabilité de ses actes demande de la force intérieure, et il faut aussi être assez intelligent pour se rendre compte que parfois certaines choses sont totalement hors de notre contrôle. Peu importe les efforts que nous faisons, tout le monde ne va pas nous apprécier ou nous approuver, et nous ne pouvons pas sauver le monde entier non plus. Ce n'est pas parce que 'c'est ainsi', mais parce que nous avons tous le libre arbitre d'agir comme nous le désirons.
Si l'on se dit wiccan et que l'on estime que le libre arbitre est quelque chose d'important, aller à l'encontre du libre arbitre d'autrui devient alors contraire à l'éthique. Les rituels de magie dite 'rose' ou 'rouge' en sont, à mon avis, un exemple typique : il s'agit d'imposer à l'autre sa volonté, de lui enlever son libre-arbitre, de l'emprisonner dans un sentiment qui n'est pas le sien.
De la même manière, utiliser la Magie pour aider ou soigner quelqu'un à son insu ou contre sa volonté devient aussi un problème éthique, une décision qui doit être mûrement réfléchie et qui implique sa responsabilité personnelle. Le choix que vous allez faire de passer outre le libre arbitre d'une personne en pratiquant un rituel qui l'affecte, ou de respecter ce libre arbitre en ne faisant rien, implique que vous acceptez les conséquences de ce choix.
Comme on peut le voir, accepter le libre arbitre et la responsabilité personnelle est difficile et demande une grande force intérieure. Mais je crois que la vie ne peut être pleinement satisfaisante que si l'on développe cette force. Et je pense également qu'il est important, lorsqu'on veut pratiquer la Magie, d'être conscient qu'il s'agit d'un choix qui n'est en aucun cas anodin. Bon nombre de personnes se lancent dans la Magie sans réfléchir, en pratiquant des rituels qui semblent inoffensifs. Mais il faut bien, à un moment ou à un autre, sortir la tête de son nombril et se demander comment ce que nous faisons affecte les autres. C'est déjà vrai au niveau de nos actions de tous les jours, c'est encore plus important au niveau de nos actions magiques.
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